Dégradations des batiments CGLE et Atawey à Technolac
Le week-end du 18 au 19 Janvier 2025, des inscriptions telles que « Stop Atawey » et « Stop ZAC 3 Ep 1 » ont été réalisées sur les locaux de Chambéry Grand Lac Économie (CGLE) ainsi que sur les locaux de la societé Atawey. Les portes d’accès à certains bâtiments ont aussi été bloquées temporairement.
Ces actions ont été relatées par les médias locaux, notamment France Bleu en vidéo (à 2’50 ») ; le Dauphiné Liberé, et L’essor Savoyard.
Suite à ces actions, le Collectif pour un Projet Agricole à Technolac (CPAT), représenté sur ce site, a été sollicité pour s’exprimer. Voici notre réaction :
[Comuniqué de presse] Dégradations à Technolac ciblant l’extension de la ZAC 3 et Atawey : le collectif pour un projet agricole à Technolac nie toute implication
Des inscriptions illégales visant l’extension de la ZAC 3 ont été découvertes dimanche sur des bâtiments de la zone de Technolac selon un article du Dauphiné Libéré, notamment sur le siège de Chambéry Grand Lac Économie (CGLE), maître d’ouvrage de l’extension et d’Atawey. Le collectif pour un projet agricole à Technolac ne cautionne pas ces actes et réaffirme sa priorité au dialogue, à la concertation et à la démocratie directe.
Depuis deux ans, ce collectif, réunissant citoyens et associations locales, défend un projet agricole alternatif pour les terrains de la ZAC 3, s’opposant à leur urbanisation pour préserver leur vocation agricole. Le collectif rappelle qu’il n’a jamais cautionné, ni soutenu des actions illégales, contraires à sa démarche fondée sur l’échange et l’ouverture.
Un contexte de colère citoyenne grandissante
Si le collectif désapprouve ces dégradations, il reconnaît le sentiment de colère et d’impuissance exprimé par un nombre grandissant de citoyens. Ces derniers estiment ne pas être entendus malgré une forte mobilisation contre le projet d’extension, notamment lors de l’enquête publique de l’été dernier. Avec 670 contributions déposées, dont 95 % opposées à l’extension, cette mobilisation avait pourtant recueilli un large soutien, y compris des instances agricoles. Fervents défenseurs de la démocratie directe, les membres du collectif seraient prêts à reconnaître une décision citoyenne, si celle-ci était favorable au projet. Aujourd’hui, sur ce projet clivant entre certains élus et les citoyens, nous estimons qu’une sollicitation à large échelle, de type référendum, est devenue nécessaire. En effet, l’avis favorable donné à l’extension à l’issue de cette enquête et la proposition de CGLE d’accorder un hectare pour un projet de maraîchage sont jugés insuffisants par le collectif, qui milite pour le maintien intégral de ces terres agricoles. L’objectif n’est pas de gêner le développement économique mais de conserver l’usage agricole et écologique des terres ; c’est dans cet esprit qu’un contre projet agro-écologique en circuit court a été réalisé par le collectif.
Des terres agricoles à protéger face aux enjeux actuels
Actuellement exploitées par cinq agriculteurs en situation précaire, ces terres nourricières sont cruciales pour répondre aux défis environnementaux et alimentaires. Le collectif plaide pour une densification des zones déjà urbanisées (ZAC 1 et 2) et l’utilisation de zones d’activité sous-occupées et déjà artificialisées. Ces alternatives permettraient de concilier développement économique et préservation des terres agricoles. Le collectif regrette que l’étude sur la densification, commandée par CGLE, soit encore en cours et arrive trop tard pour éclairer le débat public.
Le collectif pour un projet agricole à Technolac poursuivra sa lutte avec détermination, dans le respect des moyens légaux à sa disposition. Il reste attaché à une approche constructive et appelle à un véritable dialogue avec CGLE pour trouver des solutions qui répondent aux enjeux du territoire tout en respectant les aspirations des citoyens. Rappelons enfin que le collectif est composé de citoyens et d’associations locales n’ayant à défendre aucun intérêt personnel, seulement le maintien d’une agriculture locale et nourricière.